Mot du Président
M. Jean Luc RIZZO
L’AFEB est une vénérable « dame » qui, au fil des années, a su se développer, élargir ses activités, moderniser ses structures et diffuser ses valeurs. Elle gère ainsi une assistance sociale, notamment à travers les demandes du Consulat général de France à Rabat, pour les Français de passage ou résidant dans la circonscription consulaire, en situation de difficulté économique et sociale mais aussi sanitaire.
La seconde mission, et pas des moindres, est de gérer la Maison de retraite du Souissi à Rabat, seul établissement de cette catégorie qui accueille les résidents français du Maroc qui le souhaitent mais aussi des résidents d’autres nationalités, marocaine en premier lieu.
Cependant, l’accueil de personnes d’autres nationalités, notamment marocaines, fait partie de notre volonté d’ouverture et de diversité qui permet de faire se rencontrer des vécus riches et complémentaires.
Nous sommes, pour une grande part, le résultat de transmissions éducatives, culturelles, spirituelles parfois, qui ont concouru à nous structurer. Et cela nous le devons à nos parents, grands-parents, bref à nos anciens qui méritent notre reconnaissance, notre respect et notre affection.
L’évolution du monde, l’éclatement des cellules familiales, les obligations, les contraintes d’espace et de temps, l’emprise de la performance et de la réussite économique et sociale ont transformé nos rapports aux autres dans la sphère familiale comme dans celle professionnelle.
Par ailleurs l’allongement de la durée de vie fait que nous sommes et serons de plus en plus nombreux à vivre plus longtemps. C’est un atout mais également un accroissement du risque de nous retrouver dans la dépendance. Cette dernière peut prendre différentes formes et toutes ne sont malheureusement pas gérables par les familles elles-mêmes. Se posent alors les questions du « où » et du « comment » qu’accompagnent l’angoisse, la culpabilité, l’inquiétude.
Nous savons tous que les maisons de retraite sont une solution mais, dans le même temps, dans notre for intérieur, nous pensons que ce n’est pas la solution.
Pourtant, selon les contextes, la qualité des personnes, l’organisation à taille humaine, certaines structures sont accueillantes au sens large du terme et peuvent procurer un sentiment de sécurité, de bien-être voire de « nid affectif » pour celles et ceux qui sont seuls, isolés ou atteints de pathologies fragilisantes.
C’est, j’en suis pleinement persuadé pour l’avoir personnellement expérimenté, le cas de notre Maison de retraite du Souissi.
Plus vous la connaîtrez, plus vous en serez persuadés.